NOUVELLE RÉALITÉ - 2

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Nouvelle réalité… avec Pierre Wittmann

Partir ? Où aller ?

1235 Plénitude

1235 Plénitude

Cet après-midi, après une sieste, j’ai continué à lire Henry Miller ; je n’ai même pas essayé de penser à travailler. Excellents passages dans les lettres de Miller sur la création, son séjour en Grèce au début de la guerre, où il passe quatre mois de vraies vacances, en vivant près de la nature et de la mer ; reposer le corps en reposant l’esprit : ce fut pour lui comme une renaissance. C’est peut-être ce dont j’aurais besoin : me libérer de la vie de contrainte que je m’impose depuis quelques années. Il faut vraiment que je laisse tout ça ici, que je ne parte qu’avec mes yeux pour regarder et me laisse mener par la vie. Me mêler aux gens plutôt que m’enfermer à étudier, lire ou travailler dans une chambre d’hôtel, comme si j’étais ici. Est-ce que j’y arriverais ? Faut-il quand même emporter mon petit livre de chinois, ma boîte d’aquarelles, un livre ou deux ? Bien y réfléchir ! Plutôt partir très léger… seulement un petit carnet, pour prendre des notes ! Et encore ? 

Faire le bilan : à quoi sert ce que je fais ? La peinture, la calligraphie, le chinois, la lecture, etc., bien analyser ça ! J’ai surtout l’impression qu’il me faut un environnement plus stimulant, plus fort que Tahiti, où j’ai souvent l’impression que je me vide, sans possibilités de me recharger à des sources d’énergie extérieures. Aussi, quand je traverse des périodes difficiles comme en ce moment, je ne peux qu’attendre que ça passe ; je n’ai pas beaucoup de possibilités de distractions, ni de changer d’air pour échapper à mes angoisses. Hier, je songeais de nouveau à quitter Tahiti, mais ne suis pas très convaincu par l’Australie. Je pense plutôt à l’Asie, peut-être la Thaïlande : je revois les couchers de soleil sur le fleuve, à Bangkok. Je feuilletais hier un livre de langue sur le thaï, qui n’a pas l’air facile, c’est une langue de la même famille que le chinois, avec une prononciation tonale et le même genre de grammaire, mais une écriture tout à fait différente. En voyant arriver ce bateau équatorien, je repensais à l’Amérique du Sud, où je referais bien un séjour, histoire de continuer mon apprentissage de l’espagnol. Ah là là ! Vivrai-je toujours dans cette incertitude : que faire, comment vivre, où aller ? Si je pensais un peu moins au futur et vivais davantage dans le présent, mais c’est sans doute parce que ce présent ne me satisfait pas que je le remets en cause et pense au changement !  

En 1938, Miller fut très angoissé par les événements annonciateurs de la guerre, et avait quitté Paris pour se réfugier à Bordeaux, où il s’était senti très mal. En 1939, il quitta alors définitivement Paris pour la Grèce, en passant par la Dordogne et la Côte d’Azur, trois endroits qui lui ont beau­coup plu. Finalement, il ne faut partir que quand c’est le moment de partir, alors les choses se feront naturellement, et l’endroit où aller se révèlera de lui-même, sans que j’aie besoin de chercher. Attendons donc ce moment-là et, entre temps, voyageons léger ! Au gré de mon inspiration, et sans me soucier du lendemain ! 


8 novembre 1987, Faaa (Tahiti)

Regarder la vie

Regarder la vie est le nom que je donne à une série de textes tirés de mes écrits autobiographiques : extraits de mon Journal ou Réflexions sur l’art et la spiritualité. 

Ces regards, qui sont l’essence de mon Journal, sont également l’essence de ma vie, et peut-être aussi l’œuvre de ma vie. Je pense souvent que je devrais cesser de me disperser dans tant d'activités futiles pour consacrer la fin de ma vie à peaufiner cette œuvre essentielle. Afin que mes regards les plus éclairés sur la vie inspirent ceux qui les croiseront à poser de nouveaux regards sur la vie.

Car l'essence de la vie, n'est-ce pas l’art de savoir, en toute circonstance, la regarder avec tendresse, sagesse et bienveillance ?


Peinture et écriture

La peinture et l’écriture sont mes deux manières d’exprimer, et de partager, les regards que je pose sur ma vie, et sur la vie.

Sur ce site, comme le suggère Roland Barthes dans l’Empire des signes, les textes ne commentent pas les peintures, et les peintures n’illustrent pas les textes : leurs rencontres fortuites révèlent la nature imprévisible de la vie. 

Regarder la vie – m’émerveiller chaque jour devant son indicible beauté et découvrir la vraie nature des choses, une réalité qui dépasse la fiction et l’imagination – est une inépuisable source d’inspiration qui m’invite à Aimer la vie, en toutes circonstances.


Afin de mieux comprendre le projet Regarder la vie, je vous conseille de lire les articles suivants :

Regarder la vie : L’essence et l’œuvre de ma vie
Aimer la vie : La voie de la lumière
Penser autrement : Quelle vérité croire ?

 

Pour donner une vue d’ensemble de mes regards sur la vie, je les ai postés sur une nouvelle série de sites web où ils sont groupés par thèmes : un classement ludique et impromptu qui pointe sur les sujets que me tiennent à cœur…

Aimer la vie
Aimer la vie – 2
Art et création
Art et création - 2 
Co-créer le changement
Conseils du cœur
Créer un monde spirituel
Émerveillements
Éveiller l’humanité
Expériences collectives
Expériences personnelles
Expériences spirituelles
Graines de sagesse
Imaginer un nouveau monde
Imaginer un nouveau monde - 2
Nouvelle réalité
Nouvelle réalité - 2 
Penser autrement
Questions existentielles
Regarder la vie
Souvenirs de voyages
Un monde sans argent
Voyages-intérieurs


Pour satisfaire mon profond besoin de partager mes réflexions, mes expériences et mes regards sur la vie, je vous propose d'explorer aussi ma newsletter, mon blog, mes livres et ma chaîne YouTube. 

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Les illustrations de ce site sont des peintures de Pierre Wittmann.

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